Les règles appliquées aux micro-entrepreneurs (la nouvelle appellation des auto-entrepreneurs) exerçant une activité de location en meublé ou de chambres d’hôtes ont été profondément modifiées, souligne une actualité de l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf) diffusée le 4 novembre 2025. Ces changements, entrés en vigueur le 1er janvier 2025, ont été instaurés par la loi du 19 novembre 2024 visant à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l’échelle locale. L’objectif de ce texte est d’inciter les propriétaires à effectuer de la location de longue durée afin de remédier aux déséquilibres du marché locatif. Pour les loyers encaissés en 2025 (qui seront déclarés au printemps 2026), le plafond à ne pas dépasser pour rester au régime de micro-entreprise est abaissé de 77 700 euros à seulement 15 000 euros pour les meublés de tourisme non classés. Par ailleurs, l’abattement fiscal est ramené de 50 % à 30 %. Les cotisations sociales sont désormais dues en lieu et place du taux forfaitaire de 21,2 % auparavant appliqué lorsque le chiffre d’affaires (CA) annuel est supérieur à 23 000 euros. Pour les chambres d’hôtes et les meublés de tourisme classés (qui ont fait l’objet d’un classement), le plafond de revenu passe de 188 700 euros à 77 700 euros, et l’abattement fiscal de 71 % à 50 %. Pour les seules chambres d’hôtes, le taux de cotisations sociales est porté de 12,3 % à 21,2 %, et les cotisations sociales sont dues (régime réel) si les revenus de cette activité sont supérieurs à 6 123 euros. À savoir : le loueur de chambre d’hôtes ayant réalisé en 2024 et en 2025 un CA supérieur à 77 700 euros, perdra, à compter du 1er janvier 2026, le bénéfice du régime micro-fiscal et du régime micro-social accordés aux micro-entrepreneurs. Du côté des meublés de tourisme classés, le taux de cotisations sociales demeure à 6 %, si les revenus sont également supérieurs à 6 123 euros. En revanche, les règles de la location meublée de longue durée (qui sert de résidence principale au locataire) restent inchangées : plafond de loyers de 77 700 euros, taux d’abattement de 50 % et taux de cotisations sociales de 21,2 %, si les recettes issues de cette activité sont supérieures à 23 000 euros et supérieures aux autres revenus d’activité du foyer fiscal.