Plus de la moitié (53 %) des entrepreneurs ne se versent pas de rémunération. Tel est le constat d’une analyse rendue publique le 2 décembre 2025 par la comptatech lyonnaise Dougs à partir des données de ses 20 427 très petites entreprises (TPE) clientes. Parmi ceux qui ne se paient pas, 62 % perçoivent l’allocation de retour à l’emploi (ARE) – plus communément appelée « allocation chômage » – versée par France Travail. L’ARE permet, en effet, à un demandeur d’emploi de toucher son allocation, tout en créant son entreprise. « En renonçant à une rémunération immédiate, les entrepreneurs construisent progressivement un revenu durable et un patrimoine professionnel. Le néo-entrepreneur peut alimenter sa trésorerie, car son activité n’est pas encore stabilisée ou parce qu’il n’est pas encore éligible à un prêt bancaire », explique Dougs. Sur les 47 % des dirigeants de sociétés par actions simplifiée unipersonnelles (SASU) et d’entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL) étudiés qui perçoivent un revenu, leur rémunération annuelle médiane (50 % est supérieure, 50% est inférieure) s’élève à 21 631 euros par an, soit environ 1 800 euros par mois. C’est 21 % de moins que le salaire annuel médian français (26 400 euros). Parmi les entrepreneurs qui se paient, 60,6 % choisissent le « 100 % salaire », avec une rémunération médiane de 15 017 euros par an. Près de 20 % optent pour une rémunération mixte « salaire + dividendes », avec une rémunération médiane de 29 000 euros. Le reste (généralement les entrepreneurs les plus établis) choisissent le « 100 % dividendes », avec une rémunération médiane de 51 998 euros par an.