Constatant que la retraite des femmes est, en moyenne, inférieure de 38 % à celle des hommes (26 % en prenant en compte les pensions de réversion versées aux veuves), le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, présenté au Conseil des ministres du 14 octobre 2025, prévoit deux mesures pour améliorer les droits à la retraite des mères de famille.
Au lieu des 25 meilleures années de rémunérations, la retraite de base des femmes ayant le statut salarié sera calculée sur la moyenne des 24 meilleures années pour les mères d’un enfant ou sur la moyenne des 23 meilleures années pour les mères de deux enfants et plus.
Selon le gouvernement, cette mesure, qui devrait en vigueur à compter des retraites liquidées à partir du 1er janvier 2026, pourrait générer une hausse de la pension de base pour la moitié des femmes qui partiront à la retraite à cette date. Le gouvernement réfléchit à étendre cette mesure aux femmes fonctionnaires dont le calcul des retraites est différent car basé sur la moyenne des six derniers mois de rémunération. Par ailleurs, les majorations de durée d’assurance (MDA) – des trimestres attribués pour la naissance d’un enfant – seraient comptabilisées dans la durée d’assurance nécessaire pour avoir accès à la retraite anticipée pour carrière longue (RACL), dans la limite de deux trimestres. La RACL est un dispositif qui permet aux actifs qui ont tous leurs trimestres et qui ont commencé à travailler jeune de partir plus tôt à la retraite (à 58 ans pour une carrière débutée avant 16 ans, à 60 ans avant 18 ans, à 62 ans avant 20 ans et à 63 ans avant 21 ans). Toujours d’après le gouvernement, cette mesure, qui entrerait en application à compter du 1er septembre 2026, permettrait à plus de 13 000 femmes nées à partir de 1970 de bénéficier de la RACL. Il faudra attendre l’adoption définitive du PLFSS 2026 pour savoir si ces deux dispositions vont entrer en vigueur.