Presque la moitié (49%) des professions libérales de santé estiment être en burn-out (épuisement professionnel)) critique, selon une étude rendue publique le 21 juillet 2025 et réalisée auprès de 1.550 soignants libéraux pour le compte de l’association Soins aux professionnels de la santé (SPS), en partenariat avec la plateforme de prise de rendez-vous médicaux Doctolib et l’École de management de Grenoble. La proportion de répondants se déclarant proches du burn-out atteint 25% chez les médecins généralistes et les chirurgiens-dentistes, 14% chez les médecins généralistes et les masseurs-kinésithérapeutes, 11% chez les sage-femmes, 9% chez les pédicures-podologues et 5% chez les psychologues. Parmi les soignants interrogés, 18% ont déjà reçu un diagnostic formel de burn-out et 19% ont été
diagnostiqués pour une dépression. L’étude montre également que les professionnels de santé sont soumis à la violence. Quatre soignants sur dix (41% exactement) disent avoir été victimes d’une ou de plusieurs agressions verbales ou de menaces, et 19% ont subi un vol ou une tentative de vol. Ces agressions ont un impact sur ces libéraux. Au sein des soignants agressés, 63% vivent dans la peur, le stress et l’anxiété, 41% connaissent une baisse de motivation pour leur travail, 27% ont posé des serrures, des fermetures et/ou installé un système de vidéosurveillance, 26% ressentent de la crainte, de la méfiance et une peur des conflits, 17% redoutent les avis négatifs sur Internet, 13% éprouvent une perte de confiance en eux et 11% souffrent d’insomnies, d’épuisement et/ou de migraines.