Pour la première fois depuis dix ans, les retards de paiement sont légèrement supérieurs en France à la moyenne enregistrée en Europe. Selon une étude d’Altares, un cabinet spécialisé dans les données des entreprises, dévoilée le 18 septembre 2025, les établissements publics et privés français ont mis, en moyenne, 14,1 jours en juin dernier pour payer leurs fournisseurs, contre 14 jours en moyenne au niveau européen. C’est la première fois qu’un tel phénomène est observé en dix ans. À titre d’exemple, les retards de paiement se sont situés à 14,6 jours en Europe occidentale en moyenne en juin 2015, versus 13,6 jours pour la France. Seuls l’Espagne (14,9 jours de retard), l’Italie (17 jours) et, surtout, le Portugal (24,5 jours !) ont fait pire en juin 2025. La France est distancée par la Grande-Bretagne (12,9 jours de retard), l’Irlande (12,7 jours), la Belgique (11,7 jours), l’Allemagne (6,6 jours) et – de très loin – par les Pays-Bas (3,1 jours).
Dans l’Hexagone, les entreprises qui paient le plus tardivement sont les agences immobilières (28 jours de retard en moyenne), suivies des sites de e-commerce (27,1 jours), des promoteurs immobiliers (26,4 jours), des TV et radios (26,2 jours) et des sociétés spécialisées dans la sécurité (25,8 jours). Grosso modo, plus un client public ou privé est conséquent et plus il paie en retard.
Les établissements de moins de trois salariés mettent, en moyenne, 15,2 jours pour régler leurs fournisseurs, contre 12,6 jours pour ceux employant trois à neuf salariés, 13 jours de 10 à 49 salariés, 14,3 jours de 50 à 199 salariés, 16,1 jours de 200 à 999 salariés, et 20,6 jours pour les établissements de 1 000 salariés et plus.