Les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME) françaises sont à la pointe dans le domaine du numérique.
D’après le dernier baromètre France Num, diffusé le 15 septembre 2025 et réalisé par le Centre de recherche pour l’étude et l’observatoire des conditions de vie (Crédoc) pour le compte de la Direction générale des entreprises (DGE) de Bercy, 84 % des 11 021 petites entreprises interrogées (3 043 PME et 7 978 TPE) disposent d’un site Internet et/ou sont présentes sur les réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn, Instagram…). Parmi elles, 37 % proposent la vente ou le paiement en ligne, un pourcentage qui grimpe à 40% chez les PME. Pour 40 % des sociétés sondées, le numérique leur permet d’augmenter leur chiffre d’affaires. Au global, 78 % des TPE-PME estiment que le numérique constitue un vrai bénéfice pour elles. D’ailleurs, 70 % disposent de compétences dans le domaine. Au sein de ce groupe, 55 % s’appuient sur des compétences internes, 37 % sur des compétences externes (prestataires), et 22 % sur des compétences à la fois internes et externes. Les TPE-PME ont compris l’intérêt d’exploiter les données pour piloter leur activité, puisque les trois-quarts (75 %) le font. Les data les plus exploitées sont les données comptables et financières (64 %), devant les données clients (54 %), les données RH et de paie (40 %), les données sur les fournisseurs et les achats (38 %), le tableau de bord transverse (30 %), les données de gestion de la production (21 %) et, enfin, les données sur le catalogue de produits ou de services (20 %). Revers de la médaille : plus d’un tiers (36 %) des TPE-PME ont déjà été confrontés à un incident de cybersécurité, dont 21 % via du hameçonnage et 16 % par le biais d’un logiciel malveillant. Du coup, 52 % des entreprises interrogées ont peur de perdre ou de se faire pirater leurs données. Elles prennent cette menace au sérieux, puisque 84 % sont équipées d’au moins un dispositif de cybersécurité. Les TPE-PME disposent à 81 % d’un antivirus, à 68 % d’une sauvegarde externe des données, à 48 % d’une protection « physique » (locaux, matériel), à 41 % de formations et d’ateliers de sensibilisation du personnel à la cybersécurité et à 32 % à l’authentification multi-facteurs.