La profession de médecin s’est féminisée. D’après une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), rattachée aux ministères de l’Économie, de la Santé et des Solidarités, rendue publique le 28 juillet 2025, 50 % des médecins étaient des femmes au 1er janvier dernier.
Cette féminisation résulte du rajeunissement de la profession. La part des médecins de moins de 40 ans est passée de 17 % début 2012 à 31 % début 2025. Plus que les départs à la retraite, ce rajeunissement s’explique par l’arrivée de médecins diplômés à l’étranger (11 % de l’effectif début 2025, contre 7 % au début 2012) et par la hausse du numerus clausus au concours de médecine. Cet afflux de sang neuf se traduit par une augmentation du nombre de praticiens en France. Entre le 1er janvier 2024 et le 1er janvier 2025, il a cru de 1,6 % pour atteindre 237 200 professionnels. Depuis le 1er janvier 2015, le nombre de médecins a ainsi bondi de 9,9 %. Cette croissance est clairement tirée par les spécialistes (+2,1 % entre le 1er janvier 2024 et le 1er janvier 2025, +19,8 % entre le 1er janvier 2012 et le 1er janvier 2025). En revanche, si le nombre de généralistes a augmenté de 1 % sur un an, il a baissé de 1,4 % sur 13 ans. Près de six médecins sur dix (57 % au 1er janvier 2025) exercent en libéral. Ces professionnels de santé sont, toutefois, de plus en plus nombreux à cumuler les statuts professionnels. Début 2025, 13 % des médecins avaient à la fois une activité libérale et une activité salariée, contre 8 % début 2012.