Selon un récent sondage, près de deux personnes interrogées sur cinq envisagent de mettre plus d’argent de côté cette année. Une proportion nettement plus élevée que l’an dernier.
Les Français prévoient plus que jamais d’épargner. D’après un sondage daté du 4 février 2025 et réalisé par l’institut Ipsos auprès d’un échantillon de 1 000 individus représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, 39 % des personnes interrogées déclarent envisager de mettre davantage de côté cette année. Soit huit points de pourcentage de plus que l’an passé (31 %).
Par rapport à 2017, première année où l’Ipsos a sondé l’intention de plus épargner des Français, l’écart atteint même 12 points (27 % des répondants comptaient davantage thésauriser à cette époque). En réalité, le taux de 2025 est le plus élevé jamais enregistré depuis que cet item a commencé à être étudié par l’institut de sondage, il y a huit ans.
Plus de pouvoir d’achat
La baisse de l’inflation augmente le pouvoir d’achat des Français et, par ricochet, leur capacité à épargner. Le contexte géopolitique, marqué notamment par le conflit en Ukraine et les tensions commerciales initiées par les États-Unis, ne les pousse pas non plus à consommer.
D’ailleurs, toujours selon Ipsos, 59 % des répondants mettent de côté pour se constituer une épargne de précaution, c’est-à-dire un matelas financier destiné à faire face aux dépenses imprévues. C’est sept points de plus comparé à 2024 (52 %). Le niveau de leurs revenus à la retraite inquiète également nos compatriotes : ils sont 28 % à épargner pour préparer leur après-vie professionnelle en 2025, contre 26 % en 2024.
Au troisième rang des motifs d’épargne figure le financement des dépenses en cas de perte d’autonomie (21 %). En quatrième position, on trouve la volonté d’aider financièrement ses enfants et petits-enfants (19 %), devant le financement d’un achat important (15 %), l’acquisition d’un bien immobilier (13 %), l’aide aux parents âgés (5 %) et, enfin, le souhait de payer moins d’impôt par le biais de produits financiers de défiscalisation (4 %).
Le Livret A et l’assurance-vie en tête
En matière de placements, les choix des Français n’évoluent pas ou peu. Les livrets réglementés - Livret A, Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et Livret d’épargne populaire (LEP) - et l’assurance-vie sont plébiscités, avec des taux de détention de respectivement 84 % et 37 %. Vient ensuite l’épargne logement – plan d’épargne logement (PEL) et compte d’épargne logement (CEL) - détenue par 30 % des répondants.
Deux Français sur dix (20 %) possèdent de l’épargne salariale. Les déclarants détiennent dans la même proportion (15 %) un plan d’épargne en actions (PEA) ou un plan d’épargne retraite (PER). Ils sont 13 % à avoir ouvert un compte-titres et 12 %, un livret bancaire.
Hormis le PER, l’épargne retraite boudée
Les « vieux » contrats de retraite sont en bas de classement, avec 9 % de détention ex-aequo pour le plan d’épargne retraite populaire (Perp) et le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco), et seulement 4 % pour à la fois le contrat de retraite Madelin (destiné aux indépendants), Préfon-Retraite (réservé aux fonctionnaires et ex-agents publics), le contrat de retraite mutualiste (Corem) et le complément de retraite des hospitaliers (CRH).
Normal : non seulement ces produits n’ont pas trouvé leur public, mais ils ont été remplacés, le 1er octobre 2020, par le PER. Depuis cette date, il n’est plus possible de les souscrire. À noter : à peine 10 % des sondés disent ne détenir aucun placement.