L’Assurance retraite vient de rappeler les règles applicables à la pension de réversion des conjoints survivants des travailleurs indépendants. Conditions d’âge, plafonds de ressources, montants, démarches… Voici ce qu’il faut savoir pour comprendre ce dispositif qui n’est pas automatique.

Les conjoints survivants d’artisans ou de commerçants peuvent, au décès de leur époux ou épouse, percevoir une partie de sa retraite : c’est la pension de réversion. L’Assurance retraite, qui gère à la fois la retraite de base et la retraite complémentaire des travailleurs indépendants, a publié le 9 octobre 2025 une note précisant son fonctionnement.

Seuls les conjoints mariés sont concernés. Les partenaires de Pacs et les concubins en sont exclus. Pour bénéficier d’une réversion, le veuf ou la veuve doit être âgé(e) d’au moins 55 ans.

Des conditions différentes entre réversion de base et réversion complémentaire

Pour la pension de réversion de base, il faut avoir été marié au moins un an avec le défunt. Les ressources du conjoint survivant ne doivent pas dépasser 24 710,40 euros par an s’il vit seul, ou 39 536,64 euros s’il vit en couple (soit respectivement 2 080 et 3 328 fois le Smic horaire en 2025). La pension de réversion de base représente 54 % de la retraite de base que le défunt percevait ou aurait perçue.

La pension de réversion complémentaire, elle, n’impose pas de durée minimale de mariage. Les plafonds de revenus sont beaucoup plus élevés : jusqu’à 94 200 euros par an, soit deux fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), que le conjoint survivant soit célibataire ou non. Dans ce cas, le veuf ou la veuve touche 60 % de la retraite complémentaire du défunt.

Un capital décès et une aide au conjoint survivant

Au-delà de la réversion, les conjoints survivants peuvent demander le versement d’un capital décès, servi par la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Ce montant atteint 9 420 euros si l’indépendant était encore en activité au moment de son décès, ou 3 768 euros s’il était à la retraite.

Une aide au conjoint survivant peut également être accordée pour faire face à la baisse brutale de son niveau de vie. Elle peut atteindre jusqu’à 2 000 euros, sous conditions de ressources.

Des droits possibles dans d’autres régimes

Si le travailleur indépendant a exercé d’autres activités au cours de sa carrière en tant que salarié ou fonctionnaire, le conjoint survivant peut également prétendre à des pensions de réversion auprès d’autres régimes. Il en existe treize en France, chacun ayant ses propres critères d’attribution.

La pension de réversion n’est jamais versée automatiquement : le conjoint survivant doit en faire la demande. Cette démarche s’effectue directement sur le portail public info-retraite.fr via la rubrique « Demander une retraite de réversion ». Une seule demande suffit pour l’ensemble des régimes de retraite concernés.

Source : https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/sites/pub/hors-menu/actualites-nationales/retraite/2025/travailleurs-independants-la-r-1.html

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