La chose est acquise : le stress fait désormais partie de la vie personnelle et professionnelle des Français. Selon une récente étude Opinion Way1, 1 Français sur 2 se considère comme une personne assez ou très stressée et reconnaît que son anxiété a même augmenté ces trois dernières années.

Les femmes déclarent en souffrir de manière plus conséquente que les hommes (60 % contre 38%). Toutefois, elles en semblent moins affectées dans le cadre professionnel, (33 % contre 40 % pour les hommes). Leur deux principales préoccupations sont leur vie personnelle (39 %) et l’angoisse des problèmes financiers (37 %).

Du côté des hommes, on constate que le stress professionnel arrive devant l’inquiétude liée aux risques financiers (32 %) et celle liée aux problèmes de santé (30 %). Quoi qu’il en soit, tous s’accordent sur les effets du travail sous pression : insomnies, somnolences…  Le dérèglement du sommeil est la première conséquence à court et long terme du stress sur la santé (70 %).

Survient la crainte de rencontrer des problèmes psychologiques (57 %) ou de connaître des problèmes cardiaques (51 %). « Face au stress, les études montrent que les hommes ont tendance à développer des maladies cardiovasculaires (crises cardiaques, AVC…) alors que les femmes tombent davantage dans la dépression » explique Françoise Moos, chercheuse en neurosciences2. Et d’ajouter que  » les différences biologiques ne sont pas les seules. Psychologiquement, les hommes se montrent plus sensibles et réactifs à un stress dit de « performance » (objectifs à atteindre) alors que les femmes le sont davantage à un stress dit « social » (relationnel) ».

Une étude3 effectuée entre 2013 et 2017 sur un panel de 32 000 salariés montre que le facteur de l’âge a une influence sur l’échelle du stress. Les « 40-50 ans » et les « plus de 50 ans » sont les plus touchés par ce phénomène.

Par ailleurs, si près d’un quart des salariés semble souffrir d’hyper-stress (niveau le plus élevé du stress), là encore les femmes apparaîssent plus affectées que les hommes (57 % contre 47 %). Néanmoins, ces chiffres n’entament pas la motivation des femmes d’être toujours plus présentes et plus actives sur le plan professionnel. Pour preuve : l’entrepreneuriat féminin continue de croitre.

L’Insee4 note que 40 % des entreprises individuelles ont été créées par la gente féminine en 2016, un chiffre stable par rapport à 2015 et en augmentation par rapport au 38 % de 2014. Ce qui les motive ? Elles considèrent simplement que la création d’entreprise est plus épanouissante que le salariat !

Sources :

(1) Les Français et le stress, Opinion Way pour Agipi 2017,

(2) La Croix, 05/05/2014, *Opinion Way pour l’APCE 2012,

(3) Observatoire du Stress au travail, Cabinet Stimulus 2017,

(4) Site Insee chiffres 2016