Ces dernières années, nombre de Français ont fait le choix de devenir auto-entrepreneurs (dénommés micro-entrepreneurs depuis 2016).
Dans un communiqué datant du 26 novembre 2024, le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI) dévoile les résultats d’une étude menée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) en partenariat avec l’Urssaf Caisse nationale.
Par-delà l’image attractive du statut renvoyée par l’aventure entrepreneuriale (synonyme pour beaucoup de flexibilité et de simplicité des démarches), la réalité s’avère bien moins reluisante. Sur le plan salarial déjà, les auteurs évoquent une situation « contrastée ». Alors que les entrepreneurs individuels « classiques » affichent un revenu annuel moyen de 39 200 euros, celui des auto-entrepreneurs s’établit à 7 500 euros. L’enquête révèle l’existence de fortes disparités au sein de ce groupe, avec 6 400 euros par an en moyenne pour les commerçants, 7 150 euros pour les artisans, 10 600 euros pour les professions libérales et 7 450 euros pour les professions libérales non réglementées. Pour 39 % d’entre eux, l’activité est secondaire et représente moins de la moitié de leurs revenus.
Ces auto-entrepreneurs affichent aussi une forte préoccupation sur la question de la protection sociale obligatoire (assurance maladie, invalidité-décès, retraite et allocations familiales) : 71 % des actifs interrogés la considèrent « insuffisante ». Ils sont près d’un quart (26 %) à avouer ne pas avoir souscrit de complémentaire santé, souvent en raison du coût des contrats jugé trop élevé. Ce chiffre monte à 38 % chez les moins de 25 ans. Enfin, près de la moitié des indépendants sondés (52 %) n’ont bénéficié d’aucune aide financière lors de la création de leur entreprise, et rares sont ceux qui ont réalisé une étude de marché avant de se lancer (seulement 23 % des répondants).