Selon un rapport de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail rendu public le 23 avril 2025, le nombre de salariés du secteur privé travaillant à temps partiel (moins de 35 heures par semaine) a été multiplié par quatre en près de 50 ans.
Il est passé d’un million en 1975 à quatre millions en 2024. La part de salariés à temps partiel a également augmenté dans le même temps (7,1 % des salariés en 1975, 17,4 % en 2024). Elle est, toutefois, en recul : en 2017, 20 % des salariés du privé travaillaient à temps partiel. Cet essor de ce mode de travail est « le reflet d’une inégalité d’accès au marché du travail, entre femmes et hommes en premier lieu, selon l’âge ou entre générations », estime la Dares. Ainsi, 26,7 % des femmes travaillent à temps partiel, contre seulement 7,9 % des hommes. Alors que 17,4 % des salariés sont, tous âges confondus, à temps partiel, la proportion atteint 24,5 % chez les 15-24 ans et même 24,9 % chez les 55 ans et plus. Et si 31 % des employés sont à temps partiel, c’est le cas d’à peine 9,2 % des cadres.