Le gouvernement est bien décidé à encourager les entreprises, et notamment les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME), à adopter l’intelligence artificielle (IA) dans leur organisation et leurs processus de production.
C’est pourquoi Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, a lancé, le 1er juillet 2025, le plan « Osez l’IA », en présence d’Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, de Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, et de Nathalie Delattre, ministre déléguée chargée du Tourisme.
L’objectif du plan est que 50 % des TPE et 80 % des PME utilisent l’IA d’ici 2030, contre respectivement 8 % et 13 % aujourd’hui. Pour cela, un réseau de 300 ambassadeurs IA a été constitué. Parmi eux, on trouve des ambassadeurs « grand public » et des ambassadeurs régionaux et sectoriels.
Les premiers sont des entrepreneurs, des sportifs ou encore des artistes qui témoignent de leur utilisation de l’IA, tandis que les seconds sont des sous-préfets chargés de l’accompagnement des entreprises avec l’appui des chambres de commerce et d’industrie (CCI), de la banque publique de financement Bpifrance, de la French Tech et de la plateforme d’aide à la transition numérique France Num.
À la rentrée, des rencontres d’affaires seront organisées sur l’ensemble du territoire réunissant les entreprises et les éditeurs de solutions IA. D’ici la fin de l’année sera lancée l’Académie de l’IA, une plateforme en ligne accessible à tous, qui rassemblera des formations et tutoriels adaptés à chaque public, dont les TPE-PME. Le gouvernement ambitionne la formation de 15 millions de professionnels (chefs d’entreprise compris) d’ici 2030. Le gouvernement va permettre aux PME et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui ont au moins un an d’existence et qui réalisent un chiffre d’affaires d’au moins 1 million d’euros, de bénéficier d’un diagnostic IA.
Pendant 10 jours, un expert interviendra pour dresser un premier état des lieux technique et opérationnel, identifier des cas d’usage et prioriser les actions à mener selon la valeur ajoutée générée pour l’entreprise. Le coût du diagnostic sera pris en charge à 40% par Bpifrance. Enfin, des prêts garantis par l’État (PGE) seront octroyés aux PME pour financer « des projets d’IA structurants nécessitant des investissements conséquents ». Ces prêts, qui pourront atteindre jusqu’à plusieurs de centaines de milliers d’euros, devront être remboursés à un horizon de cinq ans. Quelque 200 millions d’euros seront mobilisés pour les diagnostics IA et les PGE.