Le plafond de la Sécurité sociale, qui sert notamment à calculer les limites de déductibilité des versements volontaires sur les produits d’épargne retraite, va progresser de 2 % l’an prochain.
On sait désormais quels sont les montants que les souscripteurs de produits d’épargne retraite - dont au premier chef, le plan d’épargne retraire (PER) - vont pouvoir défiscaliser l’année prochaine. Un communiqué publié le 21 octobre 2025 au Bulletin officiel de la Sécurité sociale (BOSS) a, en effet, annoncé que le plafond de la Sécurité sociale (PSS) va être revalorisé de 2 % au 1er janvier.
Revalorisation en fonction de la hausse des salaires
Le PSS (et, par ricochet, le PASS) est indexé, chaque année, sur l’évolution du salaire moyen par tête (SMPT), qui correspond au salaire moyen du secteur marchand non agricole, estimée pour l’année passée. L’année suivante, un correctif (positif ou négatif) peut être appliqué en fonction du SMPT de l’an passé réellement constaté. Depuis la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) de 2021, le PSS de l’année à venir ne peut être inférieur à celui de l’année en cours.
Compte tenu de la hausse de 2 % du SMPT, le PASS va passer de 47 100 euros en 2025 à 48 060 euros en 2026. Les travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, chefs d’entreprise non-salariés, professions libérales) peuvent déduire leurs versements volontaires réalisés sur leur PER à hauteur de 10 % du PASS de l’année N (l’année du versement) ou, si la formule de calcul est plus avantageuse, à hauteur de 10 % de leurs bénéfices imposables de l’année N dans la limite de huit fois le PASS de l’année N, majorés de 15% de la fraction de leurs bénéfices de l’année N comprise entre huit et un PASS de l’année N.
Jusqu’à 37 680 euros pour les salariés et fonctionnaires, jusqu’à 88 911 euros pour les indépendants
Avec un PASS à 48 060 euros en 2026, la déduction fiscale pour les travailleurs non-salariés (TNS) va atteindre au minimum 4 806 euros (48 060 euros x 10%) et au maximum 88 911 euros (48 060 euros x 8 x 10% + (15% x [48 060 euros x 8 – 48 060 euros]) l’an prochain. À titre de comparaison, les plafonds minimum et maximum de déductibilité des TNS sur les PER sont fixés respectivement à 4 710 euros et 87 137 euros pour les versements volontaires effectués cette année.
En ce qui concerne les salariés du secteur privé et les agents de la fonction publique, la formule de calcul est différente. Elle correspond à 10 % du PASS de l’année N-1 (l’année précédant le versement) ou à 10 % des revenus professionnels (salaires des salariés, traitements des fonctionnaires) de l’année N-1 dans la limite de huit fois le PASS de l’année N-1. Pour les versements volontaires effectués en 2026, il faut donc prendre en compte le plafond annuel de la Sécurité sociale de 2025 (47 100 euros). Soit une déduction minimum de 4 710 euros (47 100 euros x 10 %) ou maximale de 37 680 euros (47 100 euros x 8 x 10 %) en 2026.
Jusqu’à 4 710 euros pour les inactifs
Que ce soit pour les TNS, pour les salariés ou pour les fonctionnaires, ces déductions fiscales vont s’appliquer sur les revenus perçus en 2026 et déclarés au printemps 2027. À savoir : les personnes considérées comme « inactives » (étudiants, demandeurs d’emploi, parents au foyer, retraités), c’est-à-dire qui ne disposent pas de revenus professionnels, peuvent déduire les versements volontaires réalisés sur leur PER uniquement à hauteur de 10 % du PASS de l’année N-1 (4 710 euros en 2026).