Baromètre ODOXA Mars 2024 - Les femmes et les prises de risque

Les femmes et la prise de risque

Les Français, et plus encore les Françaises (89 %) sont convaincus de l’importance de la prise de risque pour réussir. Pourtant, elles présentent une certaine frilosité, voire une aversion à la prise de risque, notamment sur le plan professionnel et entrepreneurial.

AGIPI est partenaire avec Challenges et BFM Business du baromètre économique ODOXA qui décrypte, résume et restitue l’avis des Français sur les sujets bouillants de l’actualité. Découvrez l’édition spéciale du mois de mars 2024.

En bref, l’opinion des Français sur les femmes et la prise de risque

Les Français veulent réduire les inégalités hommes-femmes et pensent que pour y parvenir il faut inciter les femmes à prendre davantage de risques​

La journée du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est unanimement saluée par les Français

1) Ils estiment que favoriser la mixité est à la fois « juste » (84 %), « nécessaire » (78 %), et « efficace pour les entreprises sur le plan économique » (75 %).

2) Il faut dire que 8 Français sur 10 pensent qu’il existe toujours aujourd’hui d’importantes inégalités entre les femmes et les hommes.

3) Or, nos concitoyens ne sont pas sexistes : les trois-quarts, hommes et femmes, pensent que les femmes ont autant de qualité que les hommes pour diriger et se moquent bien d’être eux-mêmes dirigés par un homme ou par une femme.

Baromètre ODOXA - Mars 2024 - 49 % Des femmes s’avouent incapables de faire quelque chose si elles ne sont pas sûrs à 100 % de pouvoir le faire
Barometre Odoxa Mars 2024 - 62 % Des femmes avouent avoir raté une opportunité professionnelle parce qu’elles ont manqué de confiance en elles

Les Français soutiennent toutes les solutions visant à réduire les inégalités hommes-femmes… et celle qui leur semblerait le plus efficace serait d’inciter les femmes à prendre plus de risques

4) Inciter les femmes « à avoir davantage confiance en elles » (88 %) et…

5) « Valoriser la prise de risque de leur part » (86 %) sont les solutions les plus plébiscitées (surtout par les femmes).

Or, le problème est que les femmes sont beaucoup plus « frileuses » que les hommes en matière de prise de risques et de responsabilités…

6) 63 % d’entre disent qu’elles ne prennent pas de risque dans leur vie professionnelle… alors que les hommes, eux, sont 53 % à le faire.

7) 62 % des femmes disent avoir manqué des opportunités professionnelles parce qu’elles avaient « manqué de confiance en soi » …

8) … et 51 % parce qu’elles n’avaient « pas osé prendre de risque ».

Baromètre ODOXA Mars 2024 - 51 % D’entre elles ont manqué une opportunité professionnelle parce qu’elles n’ont pas osé prendre de risque

L’illustration de cette « aversion au risque » des femmes se retrouve dans un domaine bien précis, l’épargne. Les écarts hommes-femmes à ce sujet sont édifiants

9) Si elles avaient de l’argent à investir, les femmes opteraient encore plus que les hommes (72 % vs 62 %) pour « un placement sûr avec un rendement assez faible » plutôt que pour « un placement plus risqué mais avec un meilleur rendement ».

10) En effet, bien plus que les hommes elles perçoivent un placement dit « à risque ou dynamique » comme « un risque de perdre leurs économies » (63 % des femmes vs 54 % des hommes) plutôt que comme une « opportunité de gagner plus d’argent » (44 % vs 34 %).

En matière d’épargne comme de management et de relations dans le travail, il est donc capital d’inciter les femmes à avoir moins « peur » et plus « confiance en elles » … c’est sans doute cet « empowerment » qui permettra le plus efficacement et le plus rapidement de réduire les inégalités.

* source : baromètre de l’économie ODOXA pour BFM Business, Challenges et Agipi, publié le 8 mars 2024