Pour certaines personnes, prendre la parole en public est aussi terrifiant que sauter à l’élastique. Pourtant, quelques astuces permettent de maîtriser cette angoisse.
Mains moites, battements du cœur qui s’accélèrent, voix qui s’étrangle et gorge sèche : ces symptômes, les phobiques de la prise de parole en public les connaissent bien. Cette angoisse extrêmement répandue a même un nom : la glossophobie.
Elle peut concerner tout le monde du jeune étudiant durant un exposé, au cadre supérieur lors d’une réunion, en passant par l’enseignant devant ses élèves. Pourtant, avec un peu de travail sur soi, tout le monde peut être à l’aise à l’oral. Ou, à minima, être un orateur qui ne stresse pas.
Bien se préparer
Le stress d’une intervention en public trouve souvent sa cause dans un manque de préparation. Rien de pire que la sensation de ne pas maîtriser son discours. Par conséquent, lorsqu’on a le « trac », le meilleur remède est d’apprendre par cœur ce que l’on a à dire.
Les tribuns romains déclamaient leurs discours des cailloux dans la bouche face à la mer pour être certains de leur diction. Sans aller jusque-là, répéter son intervention plusieurs fois devant sa glace ou face à ses proches permet d’arriver plus détendu le jour J.
Savoir se tenir
Une personne stressée a tendance à se recroqueviller sur elle-même, à se tendre et à remonter ses épaules. Une position qui n’aide pas à trouver son souffle et son calme. Il est donc important, avant de commencer à parler, d’ancrer ses pieds au sol et, éventuellement, de poser ses mains sur le pupitre, afin de ressentir des appuis stables.
Baisser les épaules permettra de retrouver une respiration plus facile. Ainsi positionné, on est rassuré par ces ancrages et on offre une présence aux autres plus solide.
Travailler sa respiration
Il faut tenter de bannir la respiration du haut du corps, haletante, caractéristique du stress. Inspirer en gonflant le ventre, lentement, puis expirer doucement est extrêmement efficace pour calmer les battements du cœur et oxygéner correctement le cerveau.
Visualiser sa réussite
Les « glossophobes » sont généralement très forts pour imaginer le pire et se voir en train d’échouer, de perdre leurs moyens ou de se mettre à bégayer.
Le cerveau, lorsqu’on lui soumet ce genre d’images, a tendance à naturellement les reproduire dans la réalité. Par conséquent, visualiser à l’inverse un discours parfait, une prestation réussie, aidera à mettre en œuvre un schéma vertueux.
Ralentir le rythme
Stressés et pressés d’en finir, les phobiques de la parole en public ont tendance à parler très vite. Non seulement ils s’essoufflent, mais ils perdent l’attention de leur audience, fatiguée par ce débit de parole.
En parlant plus lentement, en s’autorisant des pauses silencieuses, qui sont autant d’occasions de reprendre sa respiration, on captive plus facilement l’auditoire et on minimise les risques de balbutiements.