Les transmissions de PME en forte hausse

Les opérations de cession et d’acquisition de petites et moyennes entreprises (PME) ont bondi de 27 % l’an dernier, selon la 9^e édition du baromètre « Régions et Transmission » dévoilée le 19 mai 2025.

Cette étude a été menée sur un échantillon de 964 opérations, dont le montant s’est établi sur une tranche de valorisation de 1 à 50 millions d’euros. Ce baromètre est réalisé, chaque année, par le cabinet de conseil en stratégie et en ingénierie financière In Extenso Finance, en partenariat avec la fintech Epsilon Research. Cette forte progression s’explique par un effet de rattrapage sur les reports de transactions causés par la hausse des taux d’intérêt en 2022 et 2023. Elle résulte également de « la résilience du segment Small Cap (petites capitalisations, NDLR), qui est moins exposé aux aléas économiques, ainsi que la politique de croissance externe menée par des entreprises pour consolider leurs savoir-faire, leurs équipes et leurs marchés renforcé par un facteur structurel, le vieillissement des dirigeants de PME, qui multiplie les opportunités de cessions », observe le panorama.

Comme tous les ans, l’Ile de France concentre le plus grand nombre de « deals » conclus en 2024 (460 sur un total de 964). L’Auvergne-Rhône-Alpes occupe la deuxième place avec 158 opérations, suivis de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (89) et des Pays-de-Loire (88). La Nouvelle Aquitaine et l’Occitanie sont ex-aequo avec 74 opérations, juste devant les Hauts-de-France (73) et le Grand Est (71). Les opérations de cession et d’acquisition de PME sont plus anecdotiques dans les autres régions (58 en Bretagne, 31 en Normandie, 28 en Bourgogne Franche Comté, 22 en Centre-Val de Loire). Au final, l’axe Paris-Lyon a représenté plus de la moitié (50,4 %) des deals avec 618 opérations. Le secteur des technologiques, médias et télécommunications (TMT) demeure largement dominant (371 deals en 2024), grâce à l’arrivée « de nouveaux acteurs venant consolider certains métiers du secteur, notamment dans les logiciels B to B ». Le bâtiment et les travaux publics (BTP) enregistre – de loin – la plus forte hausse (163 %). Cette envolée découle du décalage de la mise sur le marché de certains deals en 2023.